Abcès cérébraux à pyogènes : facteurs pronostiques et intérêt du relais des antibiotiques par voie orale au sein d’une cohorte rétrospective de 109 patients - 09/05/19
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Résumé |
Introduction |
Les abcès cérébraux à pyogènes, infection sévère du système nerveux central, demeurent associés à une morbi-mortalité élevée. Les modalités de prise en charge médicale et chirurgicale en sont encore débattues. L’objectif de notre étude est de caractériser les facteurs cliniques et thérapeutiques associés au pronostic des patients en terme de mortalité et de séquelles neurologiques.
Matériels et méthodes |
Nous avons rétrospectivement inclus les patients adultes hospitalisés dans notre CHU de mars 2003 à décembre 2016 pour un abcès cérébral à pyogènes. Pour chaque patient, la présentation clinique initiale, les paramètres biologiques et radiologiques, les modalités de prise en charge médicale et chirurgicale ont été colligés. L’évolution neurologique a ensuite été évaluée par le Glasgow outcome scale (GOS) à 3 mois et classée selon : évolution favorable (récupération complète ou séquelles modérées) ou défavorable (séquelles sévères, état végétatif, décès). Une analyse multivariée a été utilisée pour identifier les facteurs associés au pronostic neurologique.
Résultats |
Au total 109 patients ont été inclus : la mortalité à 3 mois était de 12 % tandis que 72 % des patients ont évolué favorablement. La population de notre étude était comparable avec les séries précédemment publiées. En analyse multivariée, les facteurs associés à une évolution neurologique défavorable à 3 mois étaient l’existence de comorbidités (Charlson Comorbidity Index : CCI≥2) et le score de Glasgow initial≤14. À l’inverse, le relais per os des antibiotiques était significativement associé à une bonne évolution neurologique. Les autres facteurs étudiés, à savoir l’âge des patients, la taille et le nombre des abcès, les modalités du traitement chirurgical, et la durée des antibiotiques, n’étaient pas associés au pronostic neurologique.
Conclusion |
Au total, nous avons retenu 3 facteurs associés à une mauvaise évolution neurologique : un index de comorbidité élevé, un Glasgow Coma Scale initial perturbé, et une absence de relais des antibiotiques par voie orale. Notre cohorte étant comparable avec les données de la littérature, nos résultats sont potentiellement extrapolables mais il faut tenir compte dans l’interprétation des facteurs de confusion potentiels. Néanmoins, le relais per os n’apparait pas associé à une mauvaise évolution et peut offrir l’avantage d’une durée d’hospitalisation plus courte, de frais hospitaliers réduits, de complications iatrogènes moindres, voire d’une meilleure qualité de vie pour les patients.
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Vol 49 - N° 4S
P. S97-S98 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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